Mesdames, messieurs,

Monsieur le président,

Je pensais, enfin nous pensions que l’esclavage a été aboli en 1848. Je vais vous présenter un cas qui nous prouve le contraire ! Dans la réalité des faits, l’esclavage existe toujours. Mon client a été dupé, trompé, il aura des séquelles à vie, qu’elles soient physiques ou mentales.

Avons-nous le droit de torturer une personne, de l’affamer, de la tuer psychologiquement ? Et bien non. Mon client a subi toutes formes d’atrocités. D’après l’organisation internationale du travail, le travail forcé ou obligatoire doit être supprimé. Mais est-ce réellement le cas ? Est-il vraiment interdit ?

M. Akassi n’a pas eu de nouvelles de sa famille, sa femme, son enfant pendant six ans. Que sont-ils devenus ? Et bien il ne le sait pas. Le saura-t-il un jour ? Imaginez, Monsieur le Président, imaginez seulement la souffrance qu’il a dû endurer. Il n’avait que l’espoir de les retrouver sur quoi se raccrocher.

M. Dupont a privé Ahou Akassi de nourriture et d’hygiène de base. Il l’a fait pendant une semaine et demi et le refaisait régulièrement tous les deux mois. Vous ne doutez pas que M. Akassi a vu les portes de la mort s’offrir à lui plusieurs fois mais malgré tout ça il est vivant. Il n’a pas eu de soins médicaux pendant six ans, six ans ! M. Dupont ne m’inspire que du dégoût.

Mon client a été privé des ses droits de citoyen, il n’avait donc plus ses papiers que ce soit son passeport ou son permis. Que faire après cela ? Vous doutez de votre personne, votre existence ! Après tout, n’est-il pas un humain comme nous ? N’a-t-il pas des droits comme l’indique l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ».

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, aujourd’hui je vous demande d’agir et d’infliger à M. Dupont la peine qu’il mérite.

Je vous remercie pour votre attention.

Plaidoyer redigé par OMAYMA B.